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La mesure, qui n’a depuis sa mise en place par les Lois LOM et Climat et Résilience, pas connu de véritable soutien du Gouvernement, a vu sa fin accélérée par une véritable campagne de désinformation, la suppression et la baisses de nombreux dispositifs d’accompagnement nationaux, et les remontées de discours populistes et pro-voiture.
Le 28 mai, les ZFE ont été supprimées dans le cadre de l’examen de l’article 15 de la Loi de simplification de la vie économique. Par 98 voix contre 51, avec un camp de la majorité présidentielle divisé (seulement 14 députés présents sur 90, dont 3 qui ont voté contre le dispositif). Pourtant, la Ministre de la Transition Ecologique Agnès Pannier-Runacher avait annoncé lors du Roquelaure de la qualité de l’air son soutien au dispositif et son souhait de renforcer son accompagnement, notamment en revoyant à la hausse certaines mesures d’accompagnement. Le souhait du Gouvernement de cantonner l’obligation de ZFE à Paris et Lyon, soumis par amendement, a été largement rejeté également (115 voix contre, 21 pour).
L’Alliance regrette la fin d’un dispositif, certes perfectible (voir nos propositions), mais qui a pourtant fait ses preuves chez nos voisins européens et dans les Métropoles et Agglomérations françaises où il a été déployé. Mais, bien seules face à la fronde, les collectivités volontaires et ambitieuses n’ont pas pu défendre un dispositif essentiel pour améliorer l’air de nos villes, un outil nécessaire pour repenser nos mobilités du quotidien. Des améliorations étaient possibles et nécessaires, cet abandon est un recul majeur pour la santé publique et le droit de tous et toutes à la mobilité.
Face à une majorité divisée et peu soutenante, avec un Ministre des Transports fermement opposé à la mesure, les ZFE avaient peu de défenseurs publics et peu d’alliés. Ni les élus locaux de collectivités engagées, ni les ONG investies pour la justice sociale et la santé n’auront réussi à faire entendre la nécessité de repenser le dispositif plutôt que de le supprimer, et nous ne pouvons que le regretter.