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Les élections européennes du 9 juin 2024 marquent un virage dans le paysage politique européen et français. Elles ont mis en évidence de nouvelles tendances et rapports de force au sein des échiquiers politiques nationaux et européens.
Suite aux élections européennes 2024, un nouvel hémicycle se prépare avec une tendance plus à droite que lors du mandat précédent.
Pour la France, le Rassemblement national atteint un niveau historique avec 31,37 % des voix, soit 30 sièges. Renaissance arrivent en deuxième position avec 14,60 % des suffrages (13 sièges). Le camp de la majorité présidentielle est talonné par la liste PS-Place publique (13,83 %) avec 13 sièges également. LFI arrive quatrième avec 9,89 % des suffrages (9 sièges) devant LR (7,25 %, soit 6 sièges), en avant-dernier Les Verts remportent 5,50 % des suffrages et donc 5 sièges. En dernier de la liste, La France fière menée par Marion Maréchal avec 5,47% (5 sièges).
Suite aux résultats, les groupes politiques vont à nouveau se former, élire leurs chefs, recruter éventuellement de nouveaux partis. Les tractations vont commencer au sein des groupes politiques pour se répartir les postes clés (président, vice-présidents, coordinateurs etc.) pendant 5 semaines environ.
Les commissions parlementaires seront également reformées. Chaque commission est spécialisée sur une ou plusieurs thématiques (environnement, agriculture, transports, etc.).
La prochaine session du nouveau Parlement européen s’organisera cet été du 16 au 19 juillet. En parallèle, les 27 chefs d’Etats et de gouvernement vont se réunir à deux reprises en juin pour s’accorder sur un nom pour la présidence de la Commission.
Comme nous l’évoquions dans notre précédent article, la nouvelle directive qualité de l’air ne sont pas encore validées. Le Parlement a adopté le texte provisoire de la révision de la nouvelle directive qualité de l’air par 381 voix pour, 225 contre et 17 abstentions le mercredi 24 avril 2024.
Le vote définitif de la prochaine directive européenne a en effet été reporté au mois d’octobre. En effet, le 24 avril, l’accord provisoire relatif à la directive qualité de l’air ambiant n’était pas disponible dans toutes les langues de l’UE. Ce dernier a donc fait l’objet d’un vote à partir de la version anglaise.
Au début de la prochaine mandature, la prochaine présidence du Parlement européen engagera une procédure rectificative (« corrigendum ») sur ce texte, une fois la vérification juridico-linguistique et la traduction dans toutes les langues de l’UE effectuées. La rectification devrait être automatiquement adoptée, sauf si un groupe de députés atteignant le seuil de 36 députés (seuil de 5%) demande qu’il soit mis aux voix. La nouvelle composition du Parlement, avec une majorité plus conservatrice, peut remettre en question l’avenir de la nouvelle directive qualité de l’air. En effet, le Parti populaire européen (PPE / LR en France) n’a pas milité pour des normes de qualité de l’air moins strictes.
Le projet de directive ne pourra donc pas être adopté définitivement avant octobre / novembre prochain. Les communications officielles sur ce texte devront donc attendre ce vote définitif.
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