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Les associations Respire et Nuances d’Avenir, en partenariat avec Kantar, ont mené une grande étude sur le ressenti des Français·e·s concernant l’impact de la pollution de l’air sur la santé des enfants.
Cette étude met en lumière l’importance du sujet de la qualité de l’air aux yeux des Français·e·s. C’est une thématique dont les Français·e·s parlent autour d’eux, la moitié en parle au moins de temps en temps à leurs proches, et il s’agit d’un sujet qui les inquiète fortement : 6 Français sur 10 se disent inquiets pour les citoyens de manière générale (65%) et pour eux-mêmes en particulier (61%) en ce qui concerne la qualité de l’air de leur lieu de vie.
Les principaux responsables de la pollution de l’air sont, pour les Français, d’abord l’industrie (83%) et les transports – le trafic aérien (78%), les véhicules thermiques essence et diesel (75%) et le transport maritime (71%).
Par ailleurs, la pollution de l’air est perçue comme un danger pour la santé de tous, et en particulier des plus fragiles, comme les nourrissons et les personnes âgées. 89% des Français·e·s indiquent en effet être au courant que les nourrissons et jeunes enfants sont plus vulnérables à la pollution de l’air. Ils ont également une bonne connaissance du lien qui peut exister entre pollution de l’air et apparition ou aggravation de maladies infantiles.
ils sont environ 60% à imputer l’asthme et les infections des voies respiratoires et sinus à la pollution de l’air. Toutefois, le lien avec d’autres pathologies est moins évident à l’instar des leucémies (21% des Français pensent que la pollution de l’air en est directement responsable) ou des troubles du comportement (18%).
Le sondage permet de distinguer une anxiété autour du sujet de la qualité de l’air plus grande auprès des habitants de l’agglomération parisienne et des parents. 1 habitant de l’agglomération parisienne sur 2 considère que la qualité de l’air de son lieu de vie est mauvaise.
A l’inverse, les habitants des zones rurales et des petites agglomérations sont plus nombreux à penser que la qualité de l’air de leur environnement est bonne : plus de 8 sur 10 déclarent en effet que la qualité de l’air de leur lieu de vie est bonne et, quasiment autant, s’agissant de leur logement.
La pollution de l’air est une thématique dont les Français·e·s parlent autour d’eux : la moitié en parle au moins de temps en temps à leurs proches. Ce sujet est encore plus prégnant chez les parents : 6 sur 10 en parlent au moins de temps en temps à leurs proches et ils sont la moitié à en parler au moins de temps en temps à d’autres parents. Toutefois, une majorité des Français interrogés n’en parlent jamais à leur médecin traitant alors qu’il s’agit pourtant de leur première source d’information sur leur santé (pour 64% des Français·e·s).
Même si la moitié des 18-24 ans déclare bien connaitre le sujet, ils identifient moins bien le lien entre pollution de l’air et certaines maladies infantiles.
15% d’entre eux pensent que la pollution de l’air n’est pas du tout responsable de l’aggravation de l’asthme (vs. 5% pour le reste de la population), 12% de l’aggravation des infections respiratoires (vs. 4%), et 13% de l’aggravation des infections des sinus (vs. 5%).
Pour les Français·e·s, les moyens d’action sur le sujet appartiennent d’abord aux pouvoirs publics (42%), et c’est plus précisément à l’Etat qu’incombe cette responsabilité (pour 70% d’entre eux) devant l’Union européenne et les collectivités territoriales.
La très large majorité des Français se dit favorable à la mise en place de mesures pour réduire la pollution de l’air : c’est particulièrement le cas pour l’investissement dans des outils de renouvellement de l’air intérieur des espaces clos, la sensibilisation des parents aux maladies respiratoires chez l’enfant associées à la pollution de l’air et l’investissement dans la salubrité des logements notamment des populations les moins favorisées (plus de 8 Français sur 10 s’y disent favorables).
Mais au-delà de leur adhésion à ces mesures, les Français·e·sdisent avoir déjà entamé ou être prêts à adopter un certain nombre de comportements individuels, comme le remplacement des produits d’entretien par des produits moins polluants (80% des Français l’ont fait ou vont le faire, dont plus de la moitié l’a déjà fait), l’installation d’un système de ventilation performant (70%), la réduction au quotidien de l’utilisation de leur voiture (69% dont 65% l’a déjà fait) et la substitution des appareils ménagers au gaz par leur équivalent électrique (68%).
Seul le changement de leur voiture thermique pour une voiture électrique suscite du rejet : ils sont en effet 42% à déclarer ne pas être prêts ou à refuser de le faire.
En complément de cette enquête, l’association Respire propose un plan d’actions de 8 mesures. En savoir plus
Le sondage complet est disponible en téléchargement sur le site de Kantar Public.