Baromètre ADEME : perception des Français à l'égard de la qualité de l'air en 2022

Une mauvaise perception des dangers de la qualité de l’air

Globalement en 2022, la perception des Français à l’égard de la qualité de l’air s’est dégradée. Observée en 2021, cette mauvaise perception se poursuit en 2022.

Un écart se construit entre la perception de la qualité de l’air en France et près de chez soi.

La qualité de l’air extérieur est davantage questionnée contrairement à la qualité de l’air intérieur. Les témoignages de gênes ressenties à cause de l’air extérieur augmentent même de 3 points cette année (42%). Les Français associent la pollution de l’air à la circulation routière (70%, +2pts) et les activités industrielles (58%, +1 pt). Les activités agricoles sont quant à elles de moins en moins identifiées comme une source de pollution, cette année étant la troisième année de baisse consécutive observée sur ce sujet (23%, -3 pts depuis 2021, -6 pts depuis 2019).

Le baromètre traduit une inquiétude montante de la qualité de l’air intérieur dans les écoles, les crèches et les lieux de travail :

• Les crèches et écoles : 57% cette année (+3 pts) contre 56% en 2019
• Le lieu de travail : 54% cette année (+2 pts) contre 52% en 2019

Une acceptation des mesures visant à améliorer la qualité de l’air

D’après le baromètre, les Français sont majoritairement prêts à soutenir :

• les mesures pour faciliter l’accès aux transports en commun demeurent les plus plébiscitées qu’il s’agisse de la gratuité du réseau en cas de pic de pollution ou du développement des réseaux plus généralement
• les plans de développement des mobilités actives en particulier les mesures favorisant les déplacements à pied (88%, +5 pts)
• les mesures concernant la circulation des véhicules : une majorité des personnes interrogées demeure ainsi favorable à l’interdiction toute l’année de la circulation des véhicules les plus polluants sur une partie de la ville ou de l’agglomération en fonction de leur vignette CRIT’Air (53%, -4 pts). Mais, la mise en place de péages dans les centres-villes ou à l’entrée des villes inspire toujours beaucoup plus d’hostilité

Une sensibilisation nécessaire sur les bons gestes

Il existe toujours un manque de connaissance concernant les pollutions engendrées par le chauffage au bois non performant. Mais, une part croissante des utilisateurs du chauffage au bois déclare avoir envie de prendre plus de précautions en apprenant la pollution causée par le chauffage au bois non performant : 57% cette année contre 53% en 2021. 

L’enjeu de sensibilisation autour des enjeux et des bons gestes demeurent donc primordiales pour les collectivités. En effet, 59% des utilisateurs du chauffage au bois sont étonnés d’apprendre que le seul chauffage au bois domestique non performant émet davantage de particules fines en France que le secteur des transports (+2 pts).

C’est dans cette perspective que l’Alliance va proposer un webinaire dédié au chauffage au bois au mois de mars. Plus d’infos à venir dans notre newsletter.

Un accompagnement de l’Alliance sur la communication & la sensibilisation

Le baromètre montre l’importance de la communication et la sensibilisation auprès des Français sur les effets et dangers de la pollution de l’air, les sources mais aussi les bons gestes notamment pour le chauffage au bois. L’Alliance a publié un livret communication construit sur 3 axes : informer, sensibiliser et rendre acteurs pour inspirer les collectivités à mettre en œuvre des campagnes de communication. Ce livret est disponible gratuitement sur notre site internet.

L’Alliance propose également un kit communication prêt à l’emploi pour ses collectivités membres : affiches, posts réseaux sociaux, vidéos, article…

En 2023, l’Alliance accompagnera de nouveaux échelons territoriaux, qui disposent de moins de ressources en interne pour lutter contre la pollution atmosphérique.