Veille |
Le 23 décembre 2022, le décret d’application relatif aux conditions de l’instauration d’une zone à faibles émissions mobilité dans les agglomérations de plus de 150 000 habitants situées sur le territoire métropolitain a été publié au Journal officiel.
Ce texte permet de définir les conditions d’instauration, et en particulier les modalités de dérogations à la création d’une ZFEm pour des motifs légitimes ou en cas d’actions alternatives mises en place produisant le même effet qu’une ZFEm pour les 33 agglomérations concernées.
Le décret précise que l’obligation d’instaurer une ZFEm est écartée lorsqu’il est démontré, au moins trois années sur les cinq dernières années, par des mesures réalisées ou par de la modélisation que les concentrations moyennes annuelles en dioxyde d’azote (NO2), sont inférieures ou égales à 10 μ g/ m3 :
Les agglomérations peuvent être dispensées de ZFEm si elles proposent des mesures alternatives d’effet équivalent.
Les collectivités auront l’obligation de montrer des résultats similaires à la ZFEm pour atteindre les concentrations limites en dioxyde d’azote.
Ces résultats doivent être prouvés, au plus tard, 18 mois avant l’échéance d’obligation d’instauration de la ZFEm.
La Loi Climat et Résilience a étendu le dispositif des ZFEm à toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants. Ces nouvelles ZFEm doivent être mises en œuvre avant le 31 décembre 2024.
De plus, les EPCI à fiscalité propre de plus de 20 000 habitants couverts en tout ou partie par un PPA et ceux de plus de 100 000 habitants doivent mettre en place une surveillance adaptée de la qualité de l’air et des plans de mobilité.
Dans la liste des collectivités concernées, on retrouve :
A noter que les premiers groupes de travail « Acceptabilité sociale et territoriale des ZFEm » et « Cohérences des dispositifs concernant la logistique » se sont réunis le 12 janvier 2023. Edouard MANINI est nommé coordinateur national et travaillera avec l’ensemble des services de l’Etat afin de faciliter la mise en œuvre des ZFEm.
Lors de cette première réunion, a été présentée la répartition des 150 millions d’euros du fonds vert qui aideront, par exemple, les collectivités à financer des parkings relais, des panneaux de signalisation ou l’achat de dispositifs de contrôle disponibles à la fin de l’année 2024. Les agglomérations qui dépassent les seuils de pollution (Paris, Lyon, Marseille et Rouen à ce stade) toucheront 15 millions d’euros. Celles qui ont mis en place des ZFE obtiendront 6 millions d’euros. Et celles dont l’instauration de ces zones ne représentent encore qu’un projet se verront attribuer une somme de 1 million d’euros.
Le Ministère de la Transition Ecologique et de la Cohésion des Territoires a élaboré un « guide d’interprétation juridique et pratique des ZFEm » en septembre 2022.
Ce guide d’une cinquantaine de pages propose de revoir le cadre réglementaire, les modalités de mise en œuvre, les dispositifs d’accompagnement, les dérogations, le suivi ou encore le contrôle et les sanctions.
Il vient compléter le guide de l’ADEME qui a pour objectif d’aider à l’élaboration et la mise en œuvre de ZFEm.
Pour lire l’intégralité du décret, vous pouvez vous rendre sur le site internet Legifrance.