Membre |
La Métropole européenne de Lille (MEL) va expérimenter, en 2023, l' »écobonus » en encourageant les automobilistes à privilégier un autre moyen de transport (train, covoiturage, bus, vélo…) sur les axes routiers les plus engorgés aux horaires de pointe.
Le 16 décembre 2022, lors du conseil métropolitain, la MEL a voté la mise en place du système de « péage positif », aussi appelé « écobonus ».
L’idée s’est concrétisée suite à un voyage d’étude à Rotterdam, où la mesure est mise en place depuis 2016. A l’inverse du péage urbain de Londres qui demande aux automobilistes de payer pour entrer dans la zone, Rotterdam a choisi de les payer pour qu’ils évitent de circuler durant les heures de pointe. 8e ville la plus embouteillée du monde, avec plus de 113km de ralentissement par jour et 9 journées passées dans les bouchons tous les ans pour les conducteurs, Rotterdam a opté pour une méthode innovante. Pour encourager les automobilistes à éviter les heures de pointe (6h-9h et 15h30-18h30), chaque passage en dehors de ces horaires rapporte 3 euros, dans la limite de 120 euros par mois. D’après la municipalité, le système aurait déjà permis d’éviter le passage de 6 000 véhicules chaque jour, et 27% de réduction des heures perdues en l’espace de cinq ans.
En 2022, la Métropole Européenne de Lille (MEL) a voté l’expérimentation du dispositif. Cet « écobonus » s’appliquera dans un premier temps sur les deux axes routiers les plus engorgés. Pour toucher cet écobonus de 2 euros il faudra se porter volontaire sur une application où déclarer les trajets quotidiens non effectués entre 7h et 9h, et entre 16h30 et 18h30 (complété par un système de lectures de plaques).
Cette expérimentation débutera le 4 septembre 2023 jusqu’au 14 juin 2024 soit 9 mois au total d’expérimentation.
L’idée est d’inciter les automobilistes à privilégier un autre moyen de transport : le train, le bus, covoiturer, télétravailler ou décaler les horaires. Ce bonus est plafonné à 80 euros par mois. Le dispositif devrait être lancé au printemps 2023 avec l’ouverture des inscriptions pour les volontaires, pour une mise en service en septembre et une expérimentation de 9 mois.
Le coût de la mesure est estimé à 11,30 millions d’euros, dont 550 000 euros financés par l’Etat dans le cadre du contrat de relance et de transition écologique. La MEL espère obtenir des financements complémentaires de la Région hauts-de-France et de l’Europe.
Grâce à des modélisations, la MEL a pu définir un objectif : celui de baisser d’environ 6% le trafic routier soit environ 750 voitures. Une mesure estimée à 11,30 millions d’euros pour rendre l’autoroute plus fluide aux heures de pointe et ainsi offrir une meilleure qualité de l’air.
Le trafic sur les grands axes de la MEL est congestionné et est responsable d’une importante pollution de l’air. C’est pourquoi, la MEL a décidé de proposer une alternative innovante en incitant les conducteurs à changer leurs modes de déplacement. La collectivité souhaite ainsi réduire le trafic aux heures de pointe et contribuer ainsi à un mieux-être pour les habitants de la métropole.
Photo de Alexandre Van Thuan sur Unsplash
L'article est reservé aux membres Se connecter