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Le Secours Catholique Caritas France a publié un rapport en juin dernier en faveur de métropoles à faibles émissions et à forte accessibilité. A l’heure où de nombreuses collectivités sont dans l’obligation de préparer l’entrée sur leur territoire d’une ZFEm, il est important de revenir sur les leviers pour encourager et soutenir le développement de mobilités alternatives, partagées, solidaires pour rendre accessible cette ZFEm à tous les habitant·e·s.
Ce rapport a pour objectif d’inciter à « mieux prendre en compte l’impact des ZFEm sur les mobilités des personnes, et des plus précaires en particulier, de façon à faire de ces zones non pas un obstacle à la mobilité des plus modestes, mais un levier pour accélérer l’accès de chacun à une mobilité propre ».
Les ZFEm présentent à la fois des opportunités et des risques pour l’ensemble des personnes en situation de précarité. L’opportunité de réduire les inégalités sociales de santé en améliorant l’air du territoire mais le renforcement des inégalités liées à la mobilité. Il est nécessaire d’apporter une vigilance particulière aux personnes les plus précaires pour ne pas transformer les ZFEm en « zones à forte exclusion ».
Les ZFEm peuvent devenir un levier pour développer une mobilité inclusive à faibles émissions sans laisser sur le bord de la route les personnes les plus fragiles. Faire participer les personnes en situation de précarité, les écouter, les entendre et les impliquer dans la construction de solutions répondant à leurs enjeux de mobilité est l’opportunité de créer un dispositif inclusif, durable et social.
Il est nécessaire de trouver des leviers en amont pour informer et sensibiliser les publics fragilisés aux aides auxquelles ils peuvent accéder, etc. Il s’agit également de les accompagner pour les aider à trouver des alternatives de déplacement, s’ils ne peuvent plus se déplacer en voiture dans le périmètre de restriction.
« Dans leur principe, les ZFEm sont une bonne nouvelle, car elles sont le signe qu’enfin, les politiques publiques prennent au sérieux cet enjeu majeur de santé publique qu’est la pollution de l’air. Mais attention ! Selon les modalités retenues pour leur mise en oeuvre, elles peuvent venir renforcer les difficultés des plus précaires (isolement, exclusion, dépenses supplémentaires) et créer des territoires à deux vitesses ou au contraire, faire de la transition écologique une opportunité pour réduire les inégalités et renforcer la cohésion sociale territoriale. » Véronique Devis, Présidente nationale du Secours catholique Caritas France
Secours Catholique Caritas France
7 millions de personnes en âge de travailler font face à des difficultés de déplacement pour des actes de la vie quotidienne
28 % des personnes en insertion professionnelle abandonnent leur emploi ou leur formation pour des problèmes de mobilité
Source : Laboratoire de la mobilité inclusive 2015